Pendant de nombreuses années nous avons entendu parler des
glucides rapides et des glucides lents. Les glucides rapides à savoir sucreries
chocolat étaient nos ennemis face au régime et les glucides lents entre autre
les féculents étaient nos alliés pour faire face à nos éventuelles fringales.
Je simplifie volontairement puisqu’il ne s’agit pas de notre propos du jour.
En
effet, un glucide reste un glucide et est converti en glucose pour être soit
utilisé soit stocké entre autre dans les cellules adipeuses.
Aujourd’hui nous
prenons en considération l’index glycémique des produits.
L’index glycémique est une mesure qui permet de classer les
aliments contenant des glucides (sucrés ou non) en fonction de leur capacité à
faire augmenter la quantité de sucre dans le sang, l’échelle allant de 0 à 100
(pour le glucose)
Un produit contenant des glucides est ingéré, il se produit une décharge
d’insuline par le pancréas afin de ramener la glycémie à son taux normal. Plus
l’index glycémique est important et plus la quantité d’insuline devra être
importante pour réduire le taux. Ainsi si nous consommons plusieurs fois par
jour des aliments contenant des glucides à index glycémiques élevés il s’en suit
des décharges d’insuline nombreuses engendrant sur le long terme une
augmentation des graisses abdominales. En effet il y a corrélation entre
l’index glycémique d’un produit et son action vis-à-vis de la graisse
abdominale qui est délétère pour la santé.
Les aliments sont donc classés en quatre grandes catégories :
·
Les aliments à index glycémiques élevés :
IG supérieur à 70
·
Les aliments à index glycémiques moyens :
IG compris entre 56 et 69
·
Les aliments à index glycémiques bas : IG
inférieur à 55
·
Les aliments à index glycémiques très bas :
IG inférieur à 20.
L’index glycémique d’un produit dépend de quatre
paramètres :
·
La nature des glucides
·
La présence et la nature des fibres
·
Le mode et le temps de cuisson
·
Le procédé de fabrication
La nature des
glucides
L’index glycémiques des sucres rapides est très variable il
avoisine les 20 pour tout ce qui est fructose, monte aux alentours de 60 pour
les sucre de canne et de betterave et grimpe à 100 pour le sirop de glucose.
Il en est de même pour les amidons contenus dans les
céréales, légumineuses, les pommes de terre et certains fruits. Ces amidons
sont constitués de chaine de glucose contenant des amylopectines et des
amyloses. L’amylopectine est facilement dégradée par les enzymes digestives
alors que l’amylose ne l’est pratiquement pas. Les aliments présentant
davantage d’amylopectine auront donc un index glycémique plus élevé. On peut
ainsi prendre pour repère que plus un aliment contient de l’amylose plus il
sera long à cuire mais moins il aura un index glycémique élevé. Il sera donc
meilleur à consommer dans le cadre d’un régime alimentaire. A ce titre, la
pomme de terre contient 80% d’amylopectine et les céréales 75%.
Les légumineuses ont de façon générale un taux
d’amylopectine plus faible (entre 30 et 60 d’amylose pour faire simple) tout comme les
fruits qui ont un taux variable mais dépendant de la maturité de ces derniers. En
effet l’IG de la banane verte est de 40 alors qu’elle augmente à 65 une fois
bien mûre car les amidons se sont transformés en glucides.
La présence et
la nature des fibres
Les fibres sont des glucides complexes qui ne peuvent être
digérés. Il est donc souhaitable de les incorporer dans l’alimentation sous
forme de légumineuses, céréales complètes, sarasin et quinoa, les légumes , oléagineux
et fruits secs. Il existe deux catégories de fibres : les solubles et les
insolubles.
Les solubles se gonflent en présence d’eau donc restent plus
longtemps dans l’estomac et freine l’évacuation des selles freine la montée de
l’insuline et donc de la glycémie. Elles prolongent donc le sentiment de
satiété et la fluctuation glycémique
donc plus un aliment est riche en fibre soluble plus son IG est bas (ex orge
avoine et seigle)
Les fibres insolubles ne gonflent pas en présence d’eau,
elles accélèrent le transit intestinal en augmentant le volume des selles mais
n’a pas d’impact sur l’IG (ex le blé)
Le mode et le
temps de cuisson
Certains aliments ont tendance à gélifier lorsqu’ils sont
trop cuits, regardez l’exemple d’une casserole de pâtes trop cuite. En effet un
aliment gélifier aura ses amidons très vite transformés en glucides . Et bien
plus un aliment est cuit plus son IG augmente, il est donc souhaitable de cuire
les légumes al dente tout comme les pâtes…..
La fabrication
Des aliments à IG bas par nature peuvent devenir à IG haute
en fonction de la température de transformation et de la méthode.
Ainsi les IG des produits suivants peuvent devenir plus
forts
Ø
Les céréales soufflées ou extrudées
Ø
Les produits transformés et chauffés à outrance comme
les galettes de riz
Ø
Les aliments broyés ou dont les fibres sont
retirés comme les purées les jus de fruits
Il est donc important de choisir des produits bruts, le
moins transformés possibles.
En respectant ces premières règles de base, vous
verrez votre balance descendre et surtout à un endroit si peu disgracieux qu’au
niveau du ventre mais surtout cela aura un impact bénéfique sur votre santé en
général.
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